Administration CRLK
LA REFORME DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE
——I) Présentation de l’Administration néocoloniale :
L’Etat néocolonial du Kamerun est gravement miné des tares héritées de la colonisation, et il n’a produit que des institutions (Armée, Administration, Police, Justice, etc.) essentiellement orientées dans la répression du peuple et la promotion d’une classe néocoloniale minoritaire, corrompue, incompétente au service de la défense de leurs propres intérêts et ceux de l’impérialisme.
Les découpages administratifs, les formations du gouvernement, les nominations, les affectations, etc. ont toujours traduit une volonté manifeste de considérer le Kamerun comme un gâteau à partager, favorisant ainsi le népotisme, le tribalisme, l’ethnocentrisme, la corruption, les détournements de fonds, les recrutements pléthoriques, les inégalités diverses ; et rendant aussi notre administration coûteuse, corrompue, inefficace et budgétivore.
Pour mettre un terme au disfonctionnement, à la dégradation des services publics et de la solidarité nationale, le CRLK supprimera les méthodes archaïques de gestion publique, et édifiera un Kamerun nouveau, uni et moderne, avec une Administration qui fera constamment appel au Peuple kamerunais, et renforcera la cohésion et la solidarité nationales.
II) Construction d’une Administration nouvelle, pour une gestion démocratique renforcée :
Après la destruction de l’Etat néocolonial, le CRLK va impérativement opérer des changements radicaux pour transformer le Kamerun en un Etat moderne constitué d’une administration moins coûteuse, qui donnera une image nouvelle des services publics, proche du peuple et des usagers, en les consultant couramment, et garante de la cohésion nationale et de la productivité.
Avec l’Administration publique nouvelle, chaque Kamerunaise et Kamerunais devra se sentir chez-lui en toute sécurité d’où qu’il se trouve, de l’est à l’ouest, du nord au sud. Une lutte sans merci sera menée contre toutes les initiatives à caractère ethnocentriste et tribal.
Le CRLK interdira toutes les associations à caractère tribal et ethnocentriste, et encouragera toutes les initiatives favorisant le brassage des populations, la cohésion nationale, et l’unité du Kamerun.
Le Gouvernement du Peuple:
Pour un meilleur rendement, une bonne cohésion et coordination de l’équipe gouvernementale, et surtout pour éviter d’avoir un chef d’Etat vagabond qui passe annuellement plus de 200 jours hors de son pays pour se promener comme c’est le cas actuel avec Paul Biya, les ministres se réuniront une fois par semaine en conseil des ministres, sous la présidence du Président de la République et Président du Conseil de la Révolution.
Le CRLK formera un Gouvernement du Peuple, très restreint et composé de 17 ministres :
- Ministère de la Défense
- Ministère des Affaires Etrangères
- Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Emploi
- Ministère de la Cohésion nationale, de l’Intérieur, et de la Sécurité
- Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, et de la Pêche
- Ministère de l’Education nationale et de la Culture
- Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et technique
- Ministère de la Santé Publique, des Affaires sociales et de la Solidarité nationale
- Ministère des Sports, des Loisirs et du Tourisme
- Ministère de l’Aménagement du Territoire, des Transports, du Logement et des Travaux Publics:
- Ministère des Télécommunications et des Postes
- Ministère des Mines
- Ministère de l’Energie, de l’Eau, et de l’Industrie
- Ministère du Pétrole
- Ministère de la Forêt et de l’Environnement
- Ministère de la Justice
- Secrétaire Général du Gouvernement et du conseil des Ministres
Le Secrétaire Général du Gouvernement qui aura rang de ministre, assurera le secrétariat du conseil des ministres.
L’Administration locale et décentralisée :
Le Gouvernement du Peuple va rapidement mettre en œuvre les missions de la Commission Nationale d’Audit pour la réhabilitation et la récupération des biens de l’Etat, en abrégé CNA.
Cette commission permettra aussi à la nouvelle équipe en place d’avoir une bonne lisibilité sur les gestions catastrophiques précédentes, afin de permettre de rendre une bonne justice.
La CNA aura des pouvoirs étendus et sera composée comme suit :
1 Président
1 Rapporteur général
7 Présidents de commissions
1 Intendant
Et chaque commission sera composée de :
1 Commissaire
1 Rapporteur
Des chargés de missions dont le nombre devrait varier en fonction de l’importance des commissions
Désignation des commissions de la CNA :
-Commission des affaires immobilières
-Commission des affaires monétaires et financières
-Commission du personnel et agent de l’Etat
-Commission des Sociétés d’Etat
-Commission de l’exploitation forestière
-Commission de l’exploitation minière et du pétrole
-Commission des affaires diverses
Les conclusions partielles et définitives des travaux de la CNA seront diffusées à la radio, la télé, et la presse publique et privée ; et seront acheminées à la Justice notamment par ses Tribunaux populaires spéciaux qui seront créés à effet dans les villes de Douala et de Yaoundé.
L’ENAM (l’Ecole Nationale d’administration et de Magistrature) symbole de l’Administration coloniale et néocoloniale, de la répression du peuple, et du pillage des richesses du Kamerun sera supprimée. Elle sera remplacée par une Ecole Nationale des Serviteurs du Peuple (ENSP).
Les fonctions de gouverneur, de préfet, de sous-préfet, et d’Adjoint d’administration seront supprimés pour être remplacés par des élus des conseils municipaux, des conseils départementaux, et des régions qui deviendront tous de véritables administrateurs citoyens choisis, formés sur des bases nouvelles, et employés par le peuple pour travailler en son nom.
Il sera vite mis sur pied une charte du nouvel engagement du citoyen et de gestion publique.
Tous les gestionnaires publics ou fonctionnaires, avant leur prise de fonction auront l’obligation de signer cette charte et de déclarer tout leur patrimoine auprès de leur conseil municipal ; et le Maire aura l’obligation de publier ladite déclaration pour la bonne information de ses administrés.
Le Kamerun sera administrativement organisé à travers quatre Régions, des Conseils départementaux, et des Conseils municipaux dont les nombres seront définis en temps opportun. Les présidents des régions, les délégués des Conseils départementaux, et les Maires des Conseils municipaux seront tous élus au suffrage universel direct.
Pour construire assez rapidement une démocratie forte et populaire, le CRLK va renforcer la citoyenneté et la société elle-même, et donner au peuple de meilleures chances et la possibilité plus fréquente de participer à leur propre administration.
Les compétences des Conseils municipaux, des Conseils départementaux, et des Régions seront élargies, pour un meilleur rapprochement des citoyens de l’administration.
La Police nationale :
Elle devra connaître une mutation profonde pour jouer le véritable rôle qui est la sienne notamment la sécurité des biens et des personnes, la fourniture de meilleurs renseignements pour la sauvegarde des intérêts du Peuple, des institutions, et du Kamerun.
Les programmes de l’Ecole Nationale de Police seront radicalement reformés pour former et produire des policiers citoyens, capables de maîtriser les instruments et équipements de travail modernes mis à leur disposition.
La police aura un Commandement général unifié.
La Justice :
Elle devra être sérieusement assainie, elle est considérée comme l’une des institutions les plus corrompues du Kamerun. Les jugements sont rendus en fonction du contenu du porte-monnaie, défavorisant ainsi les démunis et les pauvres.
Désormais sous le CRLK tous les juges seront élus et promus uniquement en fonction de leur compétence
Dans chaque Conseil communautaire et Région, il sera créé un Comité de justice qui siègera tous les mois pour évaluer la qualité et la quantité des jugements rendus, et des audiences tenues.
Les Comités de justices seront composés des spécialistes du droit qui ne sont ni juges ni magistrats, des représentants des communautés, et ainsi que des juges ; et les rapports de leurs assises seront acheminés à la hiérarchie dans les plus brefs délais, au plus tard trois jours.
Le CRLK va dans les premières années de pouvoir créer des
Tribunaux populaires spéciaux dans les villes de Douala et de Yaoundé.
Les TPS jugeront toutes les personnes coupables de crime politique, et de crime économique; les débats seront publics et retransmis en direct à la télé, à la radio, et à la presse nationale et privée.
Les jugements rendus par les Tribunaux populaires spéciaux seront immédiatement exécutoires et sans autres formes d’appel.
En plus des Tribunaux populaires spéciaux, des Tribunaux ordinaires seront créés dans chaque Conseil communautaire et chaque Région.
Les Tribunaux au niveau des Conseils communautaires statueront en premier ressort sur les délits de droit commun, et ceux des Régions seront des Cours d’Appel. Leurs juges seront élus.
Au-dessus des Tribunaux ordinaires et Cours d’Appel, sera créée une Cour Suprême qui statuera en dernier ressort sur les jugements prononcés par les Cours d’Appel.
La Douane et les Régies financières :
Elles sont des institutions complètement pourries et corrompues qui servent essentiellement à réprimer, appauvrir, et arnaquer les ménages et les opérateurs économiques nationaux. Ces deux institutions sont de véritables réservoirs et laboratoires de corruption et de corrompus.
La Douane et les Régies financières seront immédiatement supprimées, ainsi que tous les impôts de conception coloniale et néocolonial ; et autres taxes imposées par la Banque mondiale, le Fmi et leurs dérivés.
Tous les employés issus de ces deux corps seront dans un premier temps révoqués, et réintégrés dans d’autres corps de la fonction publique sous condition de la déclaration de tous leurs biens auprès de leur Communauté de développement ou des démembrements de la CNA.
La Police nationale et les CCD (Comités Communautaires de Développement) exerceront certaines tâches qui leur étaient dévolues notamment le contrôle des produits illicites tels que les drogues, les stupéfiants, les médicaments périmés, les boissons fortement alcoolisées, la collecte de nouvelles taxes de développement qui seront
Crées notamment :
l’impôt sur les grosses fortunes (ISGF)
l’impôt pour la solidarité nationale (IPSN)
l’impôt unique pour le développement (IUPD)